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Les virus pour les nuls

*Actualités* 

Les virus par ci, les virus par là, les virus un peu, les virus beaucoup, racisme, noir émeute STOP ! On va s’arrêter sur les virus 5mn.


« Duuuuh mais le racisme c’est le virus duhduhduh ! »


« Salut Jean-Eude je t’avais pas vu prend donc un siège une salade de quinoa et un smoothie à l’avocat ça va bien se passer ne t’inquiète pas ».


Donc. Les virus.


Kessesse un virus ?


C’est un agent infectieux qui a besoin d’un hôte pour survivre, généralement une cellule, dont il utilisera le métabolisme et les composants pour se reproduire.


Les virus ont deux formes, comme toi avant et après le confinement.


-Une forme extracellulaire, lorsqu’il est un simple agent infectieux en dehors de la cellule hôte, il est alors constitué au minimum d'un acide nucléique et souvent englobé dans une capside de protéines.


-Une forme intracellulaire, lorsqu’il est à l’intérieur de la cellule hôte, soit il pionce, soit il est en train de foutre le bordel en utilisant tout le matos de la cellule pour se répliquer.


Parce que faut l’savoir, le virus, il a pas une vie facile, il cherche l’amour ok ? Il veut des paillettes dans sa vie. Parce que ce con il est pas capable de se reproduire tout seul, ni par mitose, ni par scissiparité (tu ouvres wikipédia et tu casses pas les couilles) ni par meiose.


Pour répliquer son acide nucléique, il doit impérativement utiliser le métabolisme de la cellule hôte. C’est un parasite cellulaire. Il se créer un nouveau génome dans le noyaux de la cellule.
Voyons un peu comment il est composé le bordel.


Prenez le saladier de mamie Gertrude et foutez-y :


-Un acide nucléique à simple brin (on parle de virus à ARN ) ou à double brin (on parle de virus à ADN).


-Une capside protéique, la coquille qui entoure son génome, elle est composée de protéines et peut avoir diverses formes, tubulaire ou polyédrique, on parle de nucléocapside lorsqu’elle est repliée autour du génome.


-Le péplos ou enveloppe chez certain virus, c’est la membrane extérieure assez semblable aux membranes cellulaires cytoplasmique ou nucléaire de la cellule hôte. C’est cette enveloppe qui va bourgeonner comme une grosse saloperie en dehors de la cellule infectée avant de devenir un virus indépendant qui va pouvoir aller pécho une nouvelle cellule fraiche.


Mais comment il s’y prend ce faquin exactement pour infecter son monde ?


On va résumer ça par étape, mais faut savoir que selon la nature du virus, ces étapes peuvent différer.


1) L’adsorption ! Ah la salo**
Tout d’abord il faut que le virus puisse pénétrer la cellule via les spikes protéiques, des genres de petits piques faits de protéines qui vont se lier aux récépteurs de la cellule, en gros le virus il se ballade pépouz avec un trousseau de clefs brandit de manière phallique et s’il tombe sur une cellule qui a la bonne serrure on peut commencer à s’amuser.


2) La pénétration !
Ma clef plus ta serrure ça fait des chocapics. Hop salut chérie je suis dedans.


3) La décapsidation !

Maintenant qu’il est bien au chaud dans la cellule le virus va pouvoir lâcher sa purée nucléique en ouvrant sa capside.

                                           

4) La réplication !
Le virus va pouvoir synthétiser son génome grâce à l’ADN polymérase, on prend l’adn de la cellule, on le coupe en deux, on change les séquences via biosynthèse et on obtient gênome semblable au génome initial du virus.


5) L’assemblage et l’encapsidation des particules virales !

On emballe les nouvelles particules du virus dans un joli papier cadeau.


6) Libération des virions ! (Les nouveaux virus)

On fout tout ça à la porte en éclatant la cellule pour continuer le viol en série dans le plus grand des calmes.





Bon à ce stade, on a l’impression que c’est bien la merde. Du moins, quand le système immunitaire n’arrive pas à faire le taf solo. Le principal problème étant qu’il est difficile d’éliminer le virus sans éliminer la cellule hôte. Parce que bon, figure-toi que la javel c’est super efficace contre les virus, le souci c’est que c’est également super efficace contre les cellules, du coup on va préférer utiliser des antiviraux, ces antiviraux vont perturber le processus de réplication du virus de différentes façons à différents moments.


On peut les répartir en trois catégories :


- Ceux qui empêchent le virus de pénétrer dans la cellule (l'étape 1).


- Ceux qui agissent au tout début de la réplication du matériel génétique du virus et l'empêche de se reproduire (l'étape 3).


- Ceux qui interviennent au moment de l'assemblage ou de la sortie du virus des cellules infectées et font en sorte que les virus produits ne soient pas fonctionnels (l'étape 4 ou 5).


Quid des antibiotiques me direz-vous ?


Les antibiotiques n’ont pas d’effets directs sur les virus, on peut les utiliser conjointement pour éviter la surinfection bactérienne qui peut survenir quand le système immunitaire est affaibli.


La seconde solution c’est bien entendu la vaccination, cf le billet sur l’immunité adaptative. https://lebunker-debunkage.blogspot.com/2020/06/le-systeme-immunitaire-un-systeme.html


OUAIS MAIS QUAND MËME LA CHLOROQUINE L’AZYTHROMICINE ET TOUT !


BOOOOOON. Comme on peut pas y couper, on va faire un rapide point sur ce sujet :


La chloroquine et l'hydroxychloroquine ont des effets thérapeutiques nombreux et complexes dont l'action majeure est liée à une inhibition des fonctions lysosomiales. Les lysosomes sont des vésicules présentes dans les cellules et bourrées d'enzymes qui s'activent lorsque le pH est acide.


Ces petits gourmands sont capables de digérer la plupart des composants de la cellule : protéines, sucres, lipides, acides nucléiques…


Il a été montré très tôt que la chloroquine a une remarquable affinité pour les lysosomes. Une fois concentrée à l'intérieur, elle augmente le pH et perturbe leurs fonctions enzymatiques.




Elle influe à d'autres niveaux de l'organisme, par exemple en inhibant les fonctions des effecteurs de l'immunité innée et spécifiques, donc les cellules miélocytaire et lymphocytaire (rappelez-vous ce qu'on a vu sur le système immunitaire), ou en interférant avec certaines voies de signalisation cellulaires. En gros, elle diminue la réponse immunitaire, ce qui est la raison pour laquelle on l'utilise pour ses effets anti-inflammatoires et pour traiter les maladies auto-immunes telles que l'arthrite rhumatoïde.


Enfin, il a été prouvé que la chloroquine interfère avec la double hélice de l'adn, (ce qui présente des risques de genotoxicité lors d'un usage à long terme) et qu'elle peut interférer avec le développement des micro organismes qui infectent les cellules, comme par exemple les vilaines bactéries intracellulaire à l'origine de la fièvre Q ou de la maladie de Whipple.


Pour ce qui est des virus, c'est un poil plus complexe, les tests en 2005 sur des cellules de singes ont été prolifiques in vitro sur le sars cov 1, responsable de l'épidémie de sras en Chine en 2003, mais le virus ayant disparue par la suite, les chercheurs l'ont eu dans le cul.


On a cependant continuer à tester la molécule, sur le mers-cov, toujours avec des résultats encourageants in vitro.


NONOBSTANT.


D'autres études avaient démontré une absence d'efficacité in vivo sur d'autres virus, tels que le virus de la dengue ou de la grippe.

Elle avait même des effets aggravant contre celui de VIH ou du chikungunya.


Dans le cas du sars-cov 2 (pour rappel le virus à l’origine du covid-19), elle pourrait inhiber la fusion entre la membrane cytoplasmique du virus et de la cellule, l’étape pénétration que nous avons vue plus haut.

On a d’ailleurs eu de bon résultat in vitro, elle a même permis de pertuber son cycle de réplication à l’intérieur de la cellule.


Cependant, la différence de dosage entre les essais in vitro et in vivo est énorme, à savoir que les doses qu’on devrait utiliser pour obtenir une efficacité notable sont biiiiiiiiiiiien supérieur au LD50 de la molécule (qui est d’environ 6,5mg/kg), elle est d’ailleurs parfois utilisée pour les suicides en Afrique.


Ce traitement est également reconnu pour ses effets secondaires, notamment entre autre pour sa cardiotoxicité. Il est donc hasardeux d’utiliser de fortes doses pour lutter contre un virus connu pour causer des complications cardiaques, à fortiori quand il est pris conjointement avec l’azythromicine, un macrolide pouvant entraîner des arythmies, les risques sont cumulés.


L’utilisation de ce traitement contre le SARS-CoV-2 n’avait rien d’idiot, cependant, la totalité des études réalisés à ce jour n’ont montrées aucune efficacité significative, affichant même parfois un taux de guérison inférieur chez les patients traités que chez les patients guérissant naturellement.


Il est temps de refermer cette parenthèse, et par extension de conclure ce billet parce que c’est déjà bien trop long, un peu comme ma ****.


Quelques sources :

Chloroquine et infections virales : ce qu'il faut savoir

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